Le Paraguay

Les paraguayens sont les plus gros consommateurs de glace au monde: 2 kg par jour et par personne. Hielo à gogo.. mais pas la glace à sucer, celle qui sert à refroidir l'eau du fameux téréré. Quand il est bu chaud ,c'est pour le maté.
La langue du pays , le jopará est un mélange de guarani et d'espagnol. Moi ça me fait penser à du portugais. Tu mets deux boulettes de coton au fond de gencives et tu parles en espagnol...pardon Georges!
Des croyances ancestrales un peu comme en Bretagne avec la forêt de broceliandre, à part que là c'est un homme avec des grands bras et trapu, y en a un au bureau...
Premier exportateur au monde de soja si l'on tient compte de sa superficie. Alors on déforeste à tour de bras et on sème du soja vendu en Europe, avec ou sans?

Et les fameuses chaises silla câble de nos années 80, là bas même les chauffeurs de bus en ont, moins chers que le Teck si cher à nos terrasses mais beaucoup plus confortables, du fil à linge tout simplement. Bon, c'est vrai que se faire bronzer à poils (ou pelée )sur un transat à fils ça peut zébrer , mais ça peut faire un genre, pourquoi pas?

Bon, on passe à la journée de galère... p'tit déjeuner chez la brunette Andrea et son chéri Jeferson accompagné de son copain Faberson. Jeferson est d'origine espagnole, on a bien palabré hier soir.

 Et c'est sa petite amie Andrea qui m'a nourrit à la boulette de viande la veille. Ensuite, je tape dans le dur. Seul Gérard, le spécialiste de la monotrace aurait pris du plaisir. J'alterne entre pavés et chemin de terre, épuisant. Au retour je revends tous mes vélos...

La chaleur moite, le vent chaud de préférence de face, les camions avec leurs nuages de poussières.... tout...et puis, le mirage. Un vrai village, une banque qui me transforme en millionnaire,

 une chambre à 18 euros, la douche, j'vous dis pas la couleur de l'eau à mes pieds...mon pote Pat saurait la couleur exacte pour moi c'était du rouge...
Après ça une bonne bière Kaiser pour ne pas la citer, un bel échange avec un jeune local. On se donne rendez-vous ce soir 22h30 , comer y charlar, traduisez manger et discuter, mon périple l'intéresse, son prénom: Jovani, je n'invente rien.
Ambiance de fêtes à San Domingo... demain direction Villarica.

Alors, pour répondre à certaines sollicitations, les monuments, dans les villages ne sont pas nombreux, mis à part les églises plutôt modernes et souvent évangéliques, j'ai surtout vu des grandes étendues de cultures céréalières, un peu de maïs, du soja bien entendu, quelques vaches et beaucoup de paaaavééès, j'en tremble encore... Et pour les filles, bien sur qu'il y en a . Sympathiques quand on les aborde, discrètes, réservées, plutôt jolies et surtout, même belles, pas arrogantes. Elles portent leur beauté comme si elles ignoraient qu'elles en étaient détentrices. Ici, même les pas beaux et les pas riches ont de jolies filles à leurs bras ou derrière leurs mobylettes. Ici avant l'agriculture on cultive la simplicité. Avis aux âmes solitaires. Tel Ulysse, je ne céderai pas à la tentation du bien..
Il y a dans ce pays les motels, un hôtel à plaisirs. On gare la voiture (ou la mob), dans un garage aligné, accès direct à la chambre avec jacuzzi, miroirs, lit énormissimo, mini bar... tu payes en sortant en fonction du voluptueux temps passé.. au pays où l'infidélité n'est pas un tabou, on vit l'instant présent, ici...et même si du côté de Villarica la devise est de remettre à demain ce que tu peux éviter de faire aujourd'hui, la doctrine d'Epicure semble avoir traversé l'océan sans trop se poser de questions.
Aussi, pour finir par un grand frisson, Yveline, ma webmaster va  se charger de publier cette photo de ma pomme de douche reliée je ne sais pourquoi à deux fils électriques...ça jette un doute qui rend l'eau plus froide dans le dos...brrrrr. Claude François, j'arrive.!