La poste en Amérique du Sud


La Poste au Chili


    A Santiago : 


Les postiers de Chañaral ,un peu plus au nord de Santiago ont vraisemblablement idéalisé le fonctionnement postal de leur capitale. En fait de mécanisation, il est réduit au minimum. Je n'ai pas pu voir leurs machines mais d'après ce que j'ai compris, seules les villes et les codes postaux sont séparés. On est bien loin de nos classements par tournée dans l'ordre de distribution. D'après les responsables d'un des nombreux bureaux de Santiago, c'est au Brésil que l'on trouve un fonctionnement et une modernisation similaire à la notre. Les machines seraient fabriquées en Chine.
Pour ce qui est du travail du facteur, le plus gros temps passé est au bureau. Travail de classements   d'objets type recommandés, environ 130  par jour. Des paquets au format moyen. Environ 500  objets par tournée, ce qui paraît peu mais dans la pratique ça les occupe pas mal.
Tout comme en France chaque objet signalé est scanné à l'arrivée par le facteur avec leur tout nouveau GPS. Une reconnaissance contradictoire s'opère entre l'envoi au bureau et la réception dans chaque tournée. La cabine a déjà perdu son rôle initial...
Pour ce qui concerne les casiers, c'est l'âge de pierre, sauf qu'ils sont en bois... derrière chaque casier rustique, une table de tri par facteur, nécessaire vu le volume des produits. Entre tous les paquets et les lettres, j'ai du mal à comprendre comment ils arrivent à classer tout ça.
Chaque lettre est tamponnée, comptabilisée. Au final, sur le part de distribution, un peu semblable au nôtre, il scanne chaque objet, courrier compris car chaque lettre est munie d'un stick-code, et note pour chaque client le nombre total. Ceci pour deux choses:
L'une c'est le décompte du nombre total d'objets sur la machine qui doit, à l'arrivée être à zéro. S'il ne l'est pas, le facteur doit en justifier pourquoi en temps réel. C'est là qu'intervient le GPS. Celui-ci renseigne sur la position et l'heure de distribution ainsi que la prise en charge et l'émargement.
Sur le part, comme chez nous, l'entreprise appose son tampon (bizarrement pas nécessairement de signature..?)
Pour le particulier, il signe sur le boîtier.
L'autre, c'est que le facteur perçoit ses fameux 40 centimes d'euros par lettre. Le facteur avec lequel je passe quelque temps de distribution établi une sorte de contrat avec chaque client. Chaque mois il récupère son pécule, soit un global, une base pour un gros client, soit au détail pour un particulier. Au final, le facteur gagne presque autant que nous en France sauf qu'au Chili ça fait de lui quelqu'un d'assez riche.
Pour la mécanisation, il faut savoir qu'en Amérique du Sud, les syndicats sont très puissants et le monde qu'à celui du capital, on freine des deux pieds... toujours le fameux duel entre le réalisme et le modernisme...
Revenons au facteur. Point de cahier de tournée, juste un plan et de la mémoire.... bonjour le remplaçant...mais n'était ce pas ainsi il y a peu chez nous?
Un système de procurations sur papier libre, il sera renseigné très prochainement sur  leur boîtier.
Chose importante, aucune sécurité lorsque le facteur dépose du courrier et laisse son vélo sans sacoche avec des objets importants sans protection. Et régulièrement bien entendu il y a quelques larcins, j'allais dire inévitablement.
Rentré au bureau, les compteurs doivent être en accord avec le nombre d'objets distribués et ceux en retour de tournée .

































































    A  Chanaral :
Pour envoyer un paquet, deux solutions, le chiliexpress ou el correos. Bien sur ne connaissant pas la ville je demande aux passants. On m'indique plutôt le chiliexpress comme si personne ne connaissait la Poste (el Correos). C'est le type du chiliexpress qui m'explique que la Poste est moins chère. Les bras m'en tombent. Il m'envoie chez son concurrent...
El Correos donc, on va même jusqu'à me trouver un carton, m'emballer mes affaires, scotcher et tout. J'ajoute que je ne leur avais pas encore dit que j'étais postier, de La Poste française. Alors là, toutes les portes s'ouvrent. Pour le Chili, on est la référence des références. Ils vont jusqu'à copier nos propres chartes. Dans ce village, il n'y a que trois facteurs dont Marchello à qui je donne mon casque. Aux autres, le vélo, sans les roues. Je fais des heureux... et le lendemain je croise Marchello avec le casque sur la tête, fier comme un pape.

Marcello le facteur


Je reprends du service...

Pour le fonctionnement, ici, c'est à l'ancienne. On tri au casier, on reprend les rues que l'on recoupe de mémoire, car ici, point de cahier. La transmission est orale. Tout le monde  est informé de chaque nouvel arrivant et des nouveautés. Chacun à sa propre tournée mais tout le monde est capable de remplacer son collègue. Le timbre est cher, environ 80 centimes d'euros par lettre. Pas de boîte chez l'habitant, on distribue de mano à mano. Les campagnes lointaines viennent chercher leur courrier, mais le plus fort, c'est qu'à chaque pli distribué, le facteur perçoit, pour son propre compte, environ 40 centimes d'euros. Son salaire de base, un fixe, très peu élevé est ainsi amélioré.
Les facteurs travaillent 44 h par semaine et, contrairement au Paraguay, les différentes factures s'acheminent par voie postale, ici, les banques n'ont pas le monopole et n'imposent donc pas leur diktat.
À Santiago, là, on copie tout sur la France, j'espère avoir accès mais ce n'est pas gagné. Il y a des cahiers de tournées, la géolocalisation, mais je ne sais pas encore à quelle génération appartiennent leurs casiers. J'avance..., j'espère mieux que dans le désert. Aujourd'hui je suis dans une ville beaucoup plus importante, si je peux glaner, ça et là quelques infos supplémentaires....


Bureau de poste de Chanaral (Chili)






la poste de Chanaral












      A  Antofagasta :


 





La Poste d'Antofagasta (Chili)











La Poste en Argentine



Facteur à pied de Buenos Aires





Gamme de produits postaux


Un autre postier Argentin


Tarifs postaux






Le bureau de poste de Salta ( Argentine )



La Poste au Paraguay 
Bureau de poste paraguayen à Villarrica




 
Correo Paraguayo








 

5 commentaires:

  1. je suis tes aventures comme un feuilleton.Je suis admiratif.j espère que tout va bien.a plus Patrick .

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  2. je t'ai envoyé une très belle histoire sur les postiers et dieu sur ton courriel ..... tu la lira à ton retour !!!

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  3. le reportage sur la poste s'étoffe peu distribué par les vautours je présume ..... donc difficultés pour une prise ou 2 !

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  4. bien bien voila l'étoffe du héros ....

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