vendredi 1 novembre 2013

De quelque part dans la Cordillere à San Pedro de Atacama.

La nuit fut rude. Mon duvet pourtant prévu pour moins 19 en confort n'assume pas. Deux heures du matin, j'ai faim, froid et des drôles de bruits de bestioles pas très loin. Je croque un gâteau déjà bien sec et, pour faire passer je veux boire la dessus. L'eau est intégralement gelée. Arg!
Je n'ai plus pour me protéger du froid que le fameux sac à patates(de luxe), en soie. Il paraît qu'il rajoute quelques degrés... bon, je finirai peut être bouffé par une bête des montagnes mais pas de froid.
Au travers de ma moustiquaire je regarde les étoiles dont quelques filantes. Ça tombe bien, j'ai quelques voeux à faire.
Debout six heures, 40 km de dur, 40 de descente. Au bout d'un km, je fais un malaise vagal, il tombe mal celui-là. Froid aux pieds, aux mains, je pense à remercier Lille et Carine et sans doute Marion pour m'avoir offert des chaufferettes pour mon anniversaire, vous m'avez sauvé la vie. La grande montée au dessus de 4800 me réchauffe. J'avoue que j'ai peu regardé le paysage tant j'étais fixé sur mon compteur.
Sur le plan il était écrit qu'après le sommet, ça ne devait que descendre. Je lui ferais bien monter les deux côtes d'après, moa.... Quand même, la descente est là. Du 65 km/h de moyenne. J'ai froid aux jambes mais bon, la fin du calvaire est proche. Un trou, et tout à failli basculer. Mais je vous promets que faire le chemin inverse, soient 40 km de montée avec le pourcentage et surtout en ligne droite, il faudrait me payer cher... je ne le souhaite même pas à un architecte chambreur.
San Pedro de Atacama.








 
 
 


J'y suis, mais pas pour longtemps. Ne parvenant pas retirer de l'argent chilien, des pesos, je change mes pesos argentins à moitié de la valeur. Je vais jusqu'à faire intervenir ma webmaster Yveline, pour qu'elle m'envoie de la fraîche par le biais de western union. Peine perdue, ça ne marche pas. Je passe au plan B, billet de bus pour Antofagasta. Dans la grande ville les distributeurs seront rechargés. Il faut dire que j'arrive au plus mauvais moment. Je cumule fin de mois, weekend de trois ou quatre jours, et ceci dans le village le plus touristique du Nord du Chili. J'enrage, mais j'ai quand même moins froid...

1 commentaire:

  1. oui tu peux y aller tranquille antofagasta est en bord de mer avec des immeubles qui grattent le ciel ... comme au brésil ! tu n'as plus qu'a descendre ... mais n'oublie pas de viser !!! et de deviser si je comprends bien !

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