Pan de Azucar- Chañaral.

Onze heures de sommeil, il me fallait bien ça pour récupérer. Départ huit heures, trente kilomètres au programme. Les jambes sont bien attaquées, du vent encore. Un peu plus de deux heures pour réfléchir, mais la vue du désert de sable et de montagnes pelées ne font que conforter ma décision, je déposerai le vélo à Chañaral, la suite se fera plus touristique.
Les cactus ronds s'étalent tranquillement, ils ne sont pas bien dodus, pas beaucoup de jus dedans, et puis vas presser un cactus pour voir, sans se piquer...

 

 

Sur ma droite, des plages immenses, sauf que, interdiction de s'y baigner, cause déversement des déchets d'extraction de mines. Le mercure ajouté au cyanure, ça vous dissuade de la trempette. Le taux de cancer à augmenté de 150% depuis moins de dix ans, mais que ne laisserions nous pas faire pour la création d'emplois et l'argent...Faust, quand tu nous tiens!.

Je longe justement le fameux ruisseau , moi qui rêvait d'en voir un, celui-là est plutôt toxique et nauséabond.

Chañaral, enfin.

Juan Moroni Herrera violoniste natif de Chanaral

Un hôtel, nourrir le corps qui réclame, démonter le vélo pour ne conserver que les roues, un passage à la Poste pour envoyer le duvet, chaussures et des babioles, et je me sens plus léger. Désolé de décevoir certains mordus de la manivelle, mais ce sont avant tout mes vacances, pas un sacerdoce.
Un article sur le fonctionnement postal au Chili dans l'onglet Poste suivra, intéressant d'enseignements.
Je poursuis ma route vers Vallenar, ville plus grande ou la verdure réapparaît enfin. Huasco, très proche est un véritable verger et en février, les vendanges occupent du monde.
Une bière locale pour faire passer la soif, une Cristal bien fraîche, s'il vous plaît? Le parfum des fleurs, les arbres, des gens, la vie quoi...