samedi 19 octobre 2013

Asuncion

Priorité: trouver un hôtel. Ensuite repérer l'ambassade pour demain. Promenade dans la ville. C'est très festif, des pétards, on chante, on danse dans ce pays. Le temps n 'est pas à la morosité mais à la fraternité.
Dès huit heures, je suis à l'ambassade de France qui fait semblant de ne pas être au courant du système de racket au passeport. Renvoi vers le service d'immigration au centre ville. Circuler à vélo la bas c'est du rodéo. Les grilles des bouches d'égout sont si larges que la roue peut disparaître jusqu'à l'axe....










  Le service d'immigration me renvoie à la frontière. J'abandonne le vélo à l'hôtel et décide d'y aller en bus. Alors le bus, à Asuncion c'est du sport.








Tu montes à l'arrache, à peine s'il s'arrête. Tu descends de la même manière. Freinage brusque,
accélération maximum. Oui mais quand t'es dedans , tout le monde se parle. Ça rigole , un vrai théâtre ambulant. On va tout droit vers la mort mais avec le sourire. On est parfois un peu serré, ça crée des liens. Parfois c'est plutôt sympa... ma blondeur fait son effet. Dans ce pays, je suis riche et beau, et je n'hésite pas à me mêler aux conversations, faut bien passer le temps, une heure de bus déguisé en sardine, faut bien s'occuper.
Enfin la frontière. Service d'immigration, deux gars me reçoivent, ils ont l'air sympathique. J'explique mon histoire, un des deux m'accompagne vers le kiosque à tampons et aussi à amendes. La p'tite dame m'annonce qu'il me faudra me rendre à la frontière par où je suis passé il y a presque une semaine pour avoir le fameux "cello" . Je grimace un tantinet. Quatre ou cinq cents kms pour un tampon, je lui propose de payer une amende. Ces yeux s'éclairent. Elle me demande combien j'ai d'argent sur moi, réponse droit dans les yeux, les miens expriment la tristesse de n'être qu'un pauvre voyageur sans trop de sous qui n'a comme moyen de locomotion qu'un pauvre vélo . 150000 guaranis, environ 20 euros. C'est bon, je prends. On se cache un peu et hop! changement de timbre à date car il doit correspondre avec ma sortie du Brésil. J'ai de l'argent plein les poches, pas loin d'un million de guaranis, mais je sais combien dans chaque.Il faut être crédible quand tu sors ta liasse, si tu te trompes de poche, t'es mal...
Trop content, je prends un taxi pour l'Argentine, ayant auparavant fait tamponner ma sortie du Paraguay et ma rentrée en Argentine pour aller réserver le bus pour Salta 7 ou 800 km plus loin, trop loin  pour y aller en vélo et d'après ce qu'on me dit assez dangereux. Et puis Salta, c'est le pied de la Cordillère des Andes. Je vais suffisamment en baver " ma race" pour pouvoir m'épargner des kms de Chacos bien chauds.
Renseignements pris, je reste deux jours de plus dans la jolie capitale pour voir le palais du gouvernement, les musées, la vieille poste et tout et tout.

Heureux du dénouement , j'en profite pour acheter une bague à une indienne. Sur la bague, il y a une prière, cela pourrait servir plus tard......






 
 
 





Retour dans un bus un peu poussif, on tombe en panne d'embrayage au milieu du pont.. du folklore... tout le monde descend, on prend le suivant. Je ne demande même pas le remboursement, tellement le chauffeur à l'air ennuyé de voir sa journée de salaire partir en fumée, car il y en a et de la bien noire et épaisse.
Une bière, un poulet grillé plus tard, visite de la ville .


3 commentaires:

  1. super je vois que tu gères le stress ...un métier en fait !!! on te suis ... ce n'est pas la vie sans surprise ! tous les matins tu te lève pour un jour d'aventures non programmées c'est l'essence ciel qui te fais avancer !!!

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  2. de vrais chauffards , ils ne connaissent pas le code de la route et ne prennent pas soin de leurs voyageurs , je suis tes aventures régulièrement ,bon courage et surtout fais attention a toi bisou babette

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