Salta

Salta, c'est la sérénité de saint Rémy de Provence, sa douce chaleur, ses parcs, avec, en plus, l'animation, les centaines de magasins, restaurants et autres. Une ville où il fait bon vivre. On se sent en sécurité totale. Pas d'altercation, comme si dans ce pays c'était interdit. Salta la linda, la belle, porte bien son nom.
Deux jours ici avant le grand départ vers le Chili. Le circuit est prêt. 635 km pour aller à San Pedro de Atacama. Deux fois plus que je ne le pensais. Une première étape de 90 km me mènera à San Salvador de Jujuy. Salta, 1127 mètres d'altitude, Jujuy, 1260. Bonne mise en jambes. Après, ça se complique un peu, Purmamarca, la montagne aux 7 couleurs, 2260 m. Troisième étape prévue, aïe, ça passe très très vite à 4170.

 
 

 

J'ai fait le plein de feuilles de coca pour les coups durs. Un essai hier soir à réussi à me faire croiser deux rues parallèles. Trop fort!

Ensuite, Susques, Paso de Jama à 4200 m, frontière du Chili. Là, j'aurai parcouru 473 km si je ne fais pas trop de zigzag sur la route. San Pedro de Atacama, 2438m est à 635 km, le Pacifique est bien plus loin, mais ça descend.

Bien sur j'appréhende le manque d'oxygène et le mal au crâne, on verra en temps et en heure. La neige, le froid, paraît il les mines antipersonnel encore présentes. Pas de risque que je plante ma tente trop loin de la route. Serpents à prévoir, les vacances quoi?

Assis tranquille sur ce banc dans le parc de la Plaza du Général Güemes, au milieu des palmiers, je ne ressens pas beaucoup le besoin d'aller souffrir sur les pentes de la Cordillère des Andes, mais le Cerro aux sept couleurs, le Salina Grande, le Salar d'Atacama et l'Océan pacifique qui me rapproche très près de l'Île de Pâques me poussent inexorablement à poursuivre ma route. Certains avaient une croix, moi, un vélo bien chargé.