mercredi 16 octobre 2013

J'vais p'tet finir en tôle ....

La journée s'annonçait bien. Air frais, ciel dégagé, une grosse balade bucolique de plus de 100 km dans la campagne paraguayenne.
Avant de partir je prends en photo un petit pauvre qui dort dehors avec ses parents



 et, passant devant une panaderia je regarde si ma p'tite boulangère préférée n'est pas là, mais non, je file.




Des vaches, des cochons , des poules et j'en passe.

 




 Des maisons colorées, on se croirait à Saint Domingue ou à Cuba.









La route: au début, des pavés, après, tout se complique: les pavés si mal appréciés se font rares, la terre rouge vient à les remplacer, la pluie, tant crainte, se met à tomber. Je roule sur une savonnette. Je commençais juste à maîtriser l'engin avec souplesse, presque en m'amusant, et voilà que disparaît la piste infernale pour céder la place au chemin de sable. 25 km de Paris Dakar...


 
 
 
 

les muscles en prennent un coup, seul au monde sur mon flanc de dune du pyla ,je passe gentiment près d'un petit troupeau de vaches et me fais charger par un jeune taureau. L'antivol du vélo est ma seule défense, et le "veau rien" à vite compris que si j'avais eu des banderillas je lui aurais planté sur l'échine...




Je pensais que ma dure journée noire s'arrêtait là, et bien non. J'allais de Charybde en Scylla. Après avoir franchi une bosse de sable à plus de 15 pour cent, la police me demande mes papiers. Pas de problème, je donne. Après, j'ai droit à tout un interrogatoire. J'esquive les questions genre "vous gagnez beaucoup d'argent?" par un:" si j'en gagnais beaucoup, je ne serais pas là sur un vélo à en baver comme une bête". Ça les fait réfléchir. Oui, mais pendant ce temps, l'autre, le chef, il zieute mon passeport et me fais constater qu'il n'y a aucune trace de mon passage en frontière paraguayenne. La, j'ai eu envie de lui dire que j'avais traversé le Rio Iguazu à la nage en ayant, au préalable pris soin de gonfler mes deux chambres à air de rechange pour m'en servir de bouée. Mais bon, vue la tête du chef.. l'humour, j'étais pas sûr que ça joue en ma faveur.

Il m'annonce une grosse amende, là j'ai appris un nouveau mot... una multa, sinon, il me montre les bracelets. Là, faut jouer fin. Le bougre n'a pas l'air de vouloir laisser passer l'affaire. Inconscient que je suis, je lui exhibe ce que j'ai dans les poches, mais surtout pas ce que j'ai au réel: trois pauvres billets de 10 000 guaranis, ce qui représente à peu près cinq euros vingt... un blanc se fait.. il sort les menottes et là, dans un castillan impeccable , je lui dis que, vu l'endroit où l'on est, que je ne vais pas m'envoler, que je ne suis pas un "pollo",un poulet, en français. Et c'est en me faisant la traduction dans la tête que je me suis dit: si le poulet policier à traversé les frontières, c'est cuit, j'vais en tôle....


 
  
 
Pour ménager le suspens et surtout parce qu'il se fait tard et que je suis trop fatigué pour continuer la narration de mon aventure, vous connaitrez la suite un peu plus tard......
 
Pour rassurer les plus inquiets, tout va bien, je fais une pause réparatrice dans un hôtel à Villarrica
 
 
 
 
 
 

1 commentaire:

  1. Enfin de l'action ! les chiens... un toro ....les poulets !!! qu'a cela ne tienne j'ai également un livre de recettes pour ce genre de bestiau ... mais s'il y a poulets y aurait-il poulettes ? Malin le Rascal plus besoin de chercher d'hotel et le couvert doit être fourni ...ils savent recevoir les para guyenne ...pas loin de la gascogne tout ça !!! moi qui commencer à me lasser ....nous attendons la suite avec une certaine excitation . A l'heure où le biopic de LA se tourne dans les alpes, un autre se déroule dans les steppes para guyenne ... venga venga nous crions sauvagement sur le bord de la route !!! Soit fort le Rascal la Comaga et la Poste réunies sont suspendues à la tablette .

    le vingt coeurs de taizé ....

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